Après Jean-Luc Mélenchon, ex-candidat à l’élection présidentielle, c’est au tour de Smart de jouer avec les mots « belle » et « rebelle » à travers le procédé stylistique de la personnification (attribution de caractéristiques humaines à une chose).
Or, malgré leur apparente racine commune, ces deux adjectifs issus du latin ont historiquement des sens opposés.
Belle est dérivé de bonus qui veut dire « bon » alors que Rebelle vient de bellum et signifie « qui recommence la guerre ».
De cette opposition entre qualités esthétiques et personnalité affirmée (c’est un euphémisme!) est née, dans la presse people, une nouvelle génération d’icônes à la fois belles et rebelles, comme Kristen Stewart, l’héroïne de Twilight.
Contre quoi la jeune femme se révolte-t-elle ? Refuse-t-elle de se soumettre à l’autorité ? Mais l’autorité de qui ? De ses parents? De son agent ? De son mec ? De l’industrie cinématographique ? Nul ne le sait. Elle est rebelle, un point c’est tout.
La belle rebelle veut chasser de notre imaginaire collectif la ravissante idiote (c’est sûrement une bonne chose). Et pour parvenir à cette « rebellitude », le conditionnement psychologique commence jeune, très jeune…