Les bizarreries orthographiques : délices ou supplices ?

Elledico_loupes comptent parmi les raisons qui rendent l’apprentissage et la maîtrise de l’orthographe française particulièrement difficiles. Il y a vingt-cinq ans, certaines d’entre elles ont fait l’objet de rectifications qui pénètrent peu à peu nos dictionnaires au titre de « variantes », mais qui peinent à s’imposer dans nos écrits. Pour les uns, ce ne sont que des pièges vicieux et dénués de logique ; pour les autres, elles font le sel de notre langue. Voici quelques exemples de bizarreries ou anomalies orthographiques qui, bien souvent, nous donnent du fil à retordre !

  • La trahison familiale

Le nom chariot vient du latin carrus et s’est écrit charrioz en ancien français. Tous les mots de sa famille comme « charrier », « charrette », « charrue », « carriole » et « carrosse » ont deux « r », sauf lui !

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Anacoluthe ! Catachrèse ! Ces jurons du capitaine Haddock qui sont des figures de style

anacoluthe_haddockQue seraient les aventures de Tintin sans le capitaine Haddock et ses célèbres jurons ? Plutôt que d’utiliser de vraies insultes, qui n’auraient pas été au goût des jeunes lecteurs, Hergé a eu l’idée de mettre dans la bouche du capitaine des mots qui n’ont pas de valeur péjorative, mais qui ont comme point commun leur complexité et leur longueur : ornithorynque, anthropophage, schizophrène, troglodyte, polygraphe, ectoplasme, amphitryon, macrocéphale, etc. Prononcés sur un ton irrité, ces termes qui cumulent les « h » et les « y » peuvent avoir quelque chose d’agressif ou d’effrayant. Il n’est pas étonnant de trouver dans cette liste deux figures de style aux noms mystérieux : l’anacoluthe et la catachrèse. Pendant que le capitaine a le dos tourné, faisons les présentations !

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« La France, elle est » : effet de style ou faute de français ?

Après l’écrivain Christiapupitren Combaz et le journaliste Franck Ferrand, c’est au tour du philosophe Alain Finkielkraut de fustiger, dans un numéro du Point, le parler du président de la République. Et dans son collimateur, la répétition du pronom personnel sujet, qui caractérise désormais les prises de parole de François Hollande. Alors, figure de rhétorique ou maladresse grammaticale ? Décryptage d’un procédé qui divise.

Du langage enfantin au discours élyséen

« La France, elle a des atouts… », « Cette politique, elle coûte à la croissance », « Les résultats, ils tardent à venir » : voici quelques-unes des tournures dont le président Hollande raffole mais qui agacent les amoureux du français. Le jugement de l’académicien Alain Finkielkraut est sans appel : « Cette syntaxe sied aux enfants, pas au chef de l’État ! »

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Quatre questions que vous vous posez sur le pronom « on »

« On » : comment un si petit mot peut-il nous donner autant de fil à retordre ? À l’école, nos professeurs nous décourageaient de l’employer sous prétexte que « “on” est un con ». Trop familier, trop vague, trop équivoque, il est pourtant sur toutes les langues, de la plus courante à la plus exigeante. Son origine et sa forme sont riches en subtilités tandis qu’une erreur d’accord ou de sens estbien vite arrivée ! Voici les réponses aux questions que vous vous posez forcément sur cet étrange pronom.

 1- D’où viens-tu, « on » ?

Avant de devenir un pronom personnel dit « indéfini », « on » a été un nom commun. Et pas n’importe lequel : « on » (qui s’est d’abord orthographié om, puis hom) est issu du nominatif latin homo. À l’origine, donc, il désignait l’homme en général. Mais à force de représenter un individu aussi indéterminé, il a fini par se transformer en pronom indéfini.

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