Mon coup de coeur du mois

La dernière campagne d’affichage pour le STIF (Syndicat des Transports d’Ile-de-France) repose sur des sortes d’anagrammes de « Via Navigo », leur nouveau site.

Anagramme : figure de style qui inverse ou permute les lettres d’un mot ou d’un groupe de mots pour en extraire un sens ou un mot nouveau.

Ici, il s’agit de plusieurs manières de « découper le mot » en regroupant certaines syllabes, pour lui donner à chaque fois une évocation différente, favorisée par la graphie et la sonorité.

Le parti-pris, qui consiste à présenter Via Navigo en disant « ce qu’il n’est pas », ajouté à la finesse des accroches et à l’humour des dessins en font ma pub préférée du moment !

(Campagne réalisée par l’agence H)

C’est pas un peu tiré par les cheveux?

Les enseignes de nos coiffeurs parisiens fourmillent de petits calembours en franglais. Florilège.

40 rue Marbeuf 8e

41 rue de Lappe 11e

18 rue Henry Monnier 9e

Route Auray 56870 Larmor-Baden (Morbihan)

Quant au salon SOLID’HAIRde Bruxelles, il n’a pas jugé utile de faire apparaître son nom sur la devanture (allez savoir pourquoi!):

Rue Léon Lepage 6 1000 Bruxelles

Bon d’accord, je suis un peu injuste. Il y a tout de même un effort de recherche de la part de ces petits coiffeurs. Et puis ça change des grandes enseignes qui se sont contentées d’utiliser le nom de leur fondateur, sans savoir qu’ils portaient tous un prénom composé: Jean-Louis, Jean-Claude, Jean-Marc…et Jean-Passe !

Côté inspi, Daddy coule!

 

N’est-il pas un peu facile de prendre des expressions populaires toutes faites comme « se lever du pied gauche » ou « chassez le naturel il revient au galop » et les aménager à sa rose? Pardon, à sa sauce! Ne perd-on pas, au passage, « l’esprit » de l’expression et jusqu’à sa signification ? Et surtout, quel est l’intérêt de se livrer à un tel exercice de récupération?

Cela me rappelle Monoprix et son « Jamais un sans deux », déclinable à l’infini …

Certes, c’est souvent au moment où une expression est détournée qu’elle acquiert ses lettres de noblesse. Pour preuve le film de Martin Valente, dont la sortie est quasiment passée inaperçue mais dont le titre ne m’a pas échappé:

C’est Blanche-Neige qui doit tirer la gueule!