Cinéma : les langues mortes ont la cote !

Cosmopolis, Prometheus, (The) Dictator … en mai et en juin, les films aux titres grecs et latins sont à l’honor ! L’occasion de nous pencher sur leur signification et de se souvenir de ceux qui nous ont marqués au cours des dernières décennies.

En compétition officielle à Cannes, Cosmopolis, de David Cronenberg, est composé de deux mots d’origine grec, kósmos « monde ordonné » et pólis «cité ». Cosmopolis semble ici utilisé à la place de « cosmopolite » (en anglais comme en français), à propos d’une grande ville peuplée par différentes nationalités. Sans doute faut-il y voir une référence au monde « globalisé » de la finance et du capitalisme, qui est ici montré du doigt.

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Les organes du débat

À quelques heures du grand débat de l’entre-deux tours de l’élection présidentielle 2012, rappelons-nous celui qui, il y a 5 ans, opposa Ségolène Royal à Nicolas Sarkozy.

Qu’a-t-on retenu de ce débat ? Pas grand-chose, sur le fond comme sur la forme, si ce n’est un jeu de rôle surprenant : un Sarkozy d’un calme olympien (on attendait le « 1e flic de France » prêt à dégainer) versus une Ségolène (la madone de Charlety prêchant « aimez-vous les uns les autres » ) piquante à souhait… et à l’excès.

Durant un monologue qui semble interminable, elle s’emporte contre son adversaire sur la question de la scolarisation des enfants handicapés, mais bizarrement cette colère, qu’elle qualifie de « saine » manque terriblement de spontanéité !

C’est à ce moment qu’elle lâche une réplique aussi surréaliste que le reste : « Je ne m’énerve pas, je suis en colère », en réponse à Nicolas Sarkozy qui l’accuse de « perdre ses nerfs ».

Alors, 5 ans après (il n’est jamais trop tard), je me suis penchée sur la signification de cette phrase qui frise la tautologie en raison de la redondance de ses termes et du non-sens qui en découle.

« S’énerver » / « être en colère », n’est-ce donc pas la même chose ?

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