Rebelle à la pelle

Après Jean-Luc Mélenchon, ex-candidat à l’élection présidentielle, c’est au tour de Smart de jouer avec les mots « belle » et « rebelle » à travers le procédé stylistique de la personnification (attribution de caractéristiques humaines à une chose).

 

Or, malgré leur apparente racine commune, ces deux adjectifs issus du latin ont historiquement des sens opposés.

Belle est dérivé de bonus qui veut dire « bon » alors que Rebelle vient de bellum et signifie « qui recommence la guerre ».

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HyperbOléo

Prodigieuse, divine, magnifiante, fabuleuse, merveilleuse, miraculeuse, sublime et extraordinaire…

Eh non, il ne s’agit pas de moi (quoi que!), mais des huiles sèches de beauté qui connaissent depuis quelques années un vrais succès. Et pour se distinguer sur le marché de l’oléo-cosméto, les marques rivalisent d’imagination. C’est à celle qui trouvera le nom le plus dithyrambique pour distinguer son produit.

Résultat : une avalanche d’hyperboles* vides de sens et qui se ressemblent toutes ! Surtout quand L’Oréal et Vichy sortent en même temps une « huile extraordinaire » qui n’a plus rien d’extraordinaire du tout !

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* L’hyperbole est une figure de style consistant à exagérer l’expression de sa pensée.

Qu’est-ce qu’un « salut républicain »?

Dimanche 6 mai 2012. Un peu après 20h. Sur le plateau de TF1, Rachida Dati transmet un « salut républicain » au candidat victorieux François Hollande. Quelques instants plus tard, à Tulle, le même François Hollande adresse également « un salut républicain à Nicolas Sarkozy qui a dirigé la France pendant 5 ans et qui mérite à ce titre tout [notre] respect ».

Pourquoi ces deux personnalités politiques ne se contentent-elles pas de saluer tout court leur adversaire ? Pourquoi se sentent-elles obligées de qualifier leur geste de « républicain » ?

Ici, l’adjectif ne désigne pas ce qui est relatif ou favorable à la République, comme dans « régime républicain » ou « esprit républicain ». Il ne s’agit pas non plus d’une référence au « salut républicain » pratiqué dans les années trente, bras plié et poing levé, par opposition au salut fasciste. Il sert uniquement à insister sur la magnanimité de celui qui salue l’ennemi. Au fond, on pourrait aussi bien parler d’un salut fair-play. Car rendre hommage à celui qu’on a combattu, sans plus de précision, pourrait apparaître comme l’aveu d’une faiblesse. Heureusement que le ridicule ne tue pas.

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