« La France, elle est » : effet de style ou faute de français ?

Après l’écrivain Christiapupitren Combaz et le journaliste Franck Ferrand, c’est au tour du philosophe Alain Finkielkraut de fustiger, dans un numéro du Point, le parler du président de la République. Et dans son collimateur, la répétition du pronom personnel sujet, qui caractérise désormais les prises de parole de François Hollande. Alors, figure de rhétorique ou maladresse grammaticale ? Décryptage d’un procédé qui divise.

Du langage enfantin au discours élyséen

« La France, elle a des atouts… », « Cette politique, elle coûte à la croissance », « Les résultats, ils tardent à venir » : voici quelques-unes des tournures dont le président Hollande raffole mais qui agacent les amoureux du français. Le jugement de l’académicien Alain Finkielkraut est sans appel : « Cette syntaxe sied aux enfants, pas au chef de l’État ! »

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Discours de François Hollande à Oyonnax : la langue présidentielle est-elle malade ?

« Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément » disait Boileau. Pourtant lundi dernier à Oyonnax, François Hollande a eu bien du mal à prononcer son discours.

Était-ce l’émotion liée à la célébration ? Le fait d’avoir été hué et sifflé dès son arrivée ? La crainte de confondre une nouvelle fois les deux guerres mondiales ? Avait-il simplement la tête ailleurs ? Nul ne le sait.

Mots mangés, écorchés, inventés, sur à peine 20 minutes de discours, la langue présidentielle a fourché une bonne douzaine de fois. Une chose est sûre, ce n’est pas sa verve qui fera remonter François Hollande dans les sondages. Jugez plutôt :

Oyonnax se prononce [Oyonna] et Bourg-en-Bresse [Bourk-en-Bresse]. Pour le reste, l’usage du dictionnaire est recommandé.

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