Ils servent à meubler notre discours, à nous détacher de notre propos, à conclure sans faire le moindre effort, à interpeller notre interlocuteur (qui n’a rien demandé). Ces mots parasites trahissent notre maladresse et notre manque de maîtrise. Mais pour parvenir à s’en débarrasser, encore faut-il savoir les identifier. D’abord chez autrui, puis dans notre propre langage. Florilège.
___ J’avoue ___
« – Franchement, Justin Bieber, il est trop beau ! – J’avoue. »
Que vient faire l’aveu d’une culpabilité dans un échange aussi futile ? Un « oui, c’est vrai » ne ferait-il pas aussi bien l’affaire ? Relevant du langage parlé et populaire, ce « J’avoue » est à comprendre au sens de « Ça m’embête de te le dire, mais oui » ou « Je dois bien reconnaître que tu as raison ». Dans ce cas, on « avoue » pour confirmer une affirmation (positive ou négative) donnée avec force par autrui et sur laquelle on n’a pas envie de polémiquer.
« – Sérieux comment c’est galère de venir chez toi ! – J’avoue. » ou « – Sérieux comment elle est relou ta mère ! – J’avoue ». Cependant, tous les aveux ne se valent pas : « Chéri, tu m’as trompée ! – J’avoue. »