Question de temps

Un film,

Deux visuels identiques,

Mais deux titres différents.

A gauche, le titre américain original, à droite celui destiné au marché français.

Ma question est : puisqu’il n’a pas été jugé utile de traduire le titre en français (cela se défend, vu les horreurs auxquelles on aboutit parfois), pourquoi l’avoir traduit… en anglais?

Notre anglais est-il trop poor pour comprendre Time Out mais pas In Time?

Au Québec, In Time est devenu « En temps ». En France, cela aurait donné « A temps ». In Time suggère donc une issue positive, un but atteint in extremis.

Mais les titres anxiogènes doivent avoir beaucoup de succès dans l’Hexagone pour que le choix se soit porté sur Time Out :  temps mort, délai dépassé…

Pour paraphraser Eric et Ramzy, je ne vois pas d’autres explications !

Notons qu’outre-Atlantique, ce film de science-fiction (« sci-fi film ») dystopique a eu comme titres provisoires I’m.mortal puis Now. Dommage, car « Je suis mortel » aurait fait un carton en France! Quant à Now, trop commun pour s’assurer un bon référencement sur Google, il a fait long feu.

Dans la famille France Arno, je voudrais France et Arno !

Pour sa nouvelle collection 2011/2012, l’enseigne de chaussure France Arno (groupe Eram) a choisi de revenir aux fondamentaux.

France, c’est la femme, Arno, c’est l’homme. Basta!

Concrètement, la  marque ne chausse plus les bambins, et, niveau originalité, se prend les pieds dans le tapis…

Au passage, le nom « France » dans France Info, Air France, France 2, France Football et même France Gall (soyons fous), véhicule un certain prestige, mais chez un fabricant de chaussures c’est tout de suite désuet, tradi, Geneviève de Fontenay…

Vieille France, quoi !

Coq en stock

On connaissait l’onomatopée « Cocorico », imitant le cri du coq domestique, et qui serait à l’origine de son nom*. On sait maintenant qu’en remplaçant les 2 premiers « C » par des « K », on obtient la dernière fragance masculine de Jean-Paul Gaultier. Avec ce nom franchouillard, JPG essaie-t-il de se racheter une conscience après s’être lui-même fait racheter par un groupe espagnol? On a peine à y croire quand on voit l’ambiance « flamenco » du spot pub. Et pourquoi KoKorico, et non pas CoCorico (tant qu’on y était)? Pour rendre hommage au mannequin de la pub, Jon Kortajarena? Pour faire plus branché ? Mais dans ce cas, pourquoi ne pas mettre que des « K »? Parce q’avec un « K » de plus, on a affaire à une chaîne de rôtisseries de poulet, particulièrement populaire en Colombie.

Triste sort pour nos coqs…

* En réalité, l’origine onomatopéique du mot coq fait débat. Pour certains, elle est attestée dès le VI° s. en bas latin sous la forme coccus, or ce mot ferait référence au cri de la poule et non du coq. Pour d’autres, coq viendrait du latin coccum, « couleur écarlate » et serait à l’origine de l’onomatopée coquerico (XVI° s.), refaite au XIXe en cocorico. (Source: Dictionnaire historique de la langue française, ss la dir. d’Alain Rey, nouvelle édition juillet 2010)