Du tricératops au vélociraptor : connaissez-vous la signification des noms de dinosaures ?

T-Rex_2-300x177Sorti mercredi dernier dans les salles, Jurassic World, le 4e volet de la saga créée par Steven Spielberg connaît un succès monstre ! Apparue dès l’enfance, notre fascination pour les dinosaures serait toujours intacte, et ne demanderait, année après année, qu’à être ravivée. Mais, derrière le frisson, que reste-t-il de nos souvenirs d’écoliers ? Qu’avons-nous retenu des noms de nos reptiles préférés ? Un simple détour par l’étymologie grecque ou latine, et nous voici plongés au cœur du Jurassique. Prêts pour les présentations ?

Commençons la visite par le plus inoffensif (ce sera le seul), le tricératops, dinosaure herbivore qui ressemble à un rhinocéros. Sa particularité ? Elle est contenue dans son nom. Il est aisé de déceler le préfixe tri-, « trois », que l’on retrouve dans de nombreux mots de la langue française comme triplé, triptyque, tripartisme, triporteur, trisomie, etc. Pour le reste, il faut avoir quelques connaissances en grec : kéras signifie « corne » et ops, « tête ». Le tricératops a littéralement une tête à trois cornes, et il lui faut au moins cela pour se défendre contre les assauts du Tyrannosaurus rex, qu’on appelle plus communément tyrannosaure ou T. rex.

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Question de temps

Un film,

Deux visuels identiques,

Mais deux titres différents.

A gauche, le titre américain original, à droite celui destiné au marché français.

Ma question est : puisqu’il n’a pas été jugé utile de traduire le titre en français (cela se défend, vu les horreurs auxquelles on aboutit parfois), pourquoi l’avoir traduit… en anglais?

Notre anglais est-il trop poor pour comprendre Time Out mais pas In Time?

Au Québec, In Time est devenu « En temps ». En France, cela aurait donné « A temps ». In Time suggère donc une issue positive, un but atteint in extremis.

Mais les titres anxiogènes doivent avoir beaucoup de succès dans l’Hexagone pour que le choix se soit porté sur Time Out :  temps mort, délai dépassé…

Pour paraphraser Eric et Ramzy, je ne vois pas d’autres explications !

Notons qu’outre-Atlantique, ce film de science-fiction (« sci-fi film ») dystopique a eu comme titres provisoires I’m.mortal puis Now. Dommage, car « Je suis mortel » aurait fait un carton en France! Quant à Now, trop commun pour s’assurer un bon référencement sur Google, il a fait long feu.

Quand le français se tape l’affiche

À l’occasion de la sortie de Polisse, le nouveau (et très attendu) film de Maïwen, je ne peux m’empêcher de repenser à ces affiches de publicité ou de cinéma, lesquelles, affublées de leur slogan ou de leur titre « à faute » ont picoté nos pupilles toute l’année durant.

Tout a commencé pendant les fêtes de Noël avec cette affiche Monoprix où s’étalait, en lettres XXL, le message « réveillon nous ».

D’un point de vue publicitaire,  le jeu de mots, basé sur l’homonymie entre deux mots de la même famille – le verbe pronominal se réveiller, conjugué à la première personne du pluriel de l’impératif présent et le nom commun réveillon – est bien pensé. D’un point de vue orthographique, c’est une autre histoire. Passons sur la découpe incorrecte des syllabes et sur l’économie de trait d’union entre le verbe et son pronom réfléchi, et concentrons-nous sur ce « s » qui manque à l’appel.

On avait bien à notre disposition le verbe réveillonner, dérivé du nom réveillon, et qui donne, au même mode, au même temps et à la même personne : réveillonnons. Mais le rapprochement avec se réveiller, qui semble tant tenir à cœur aux créatifs, disparaît, et l’intérêt du message avec.

Alors on aurait pu imaginer le compromis suivant : « réveillons-nous ». L’homonymie est toujours présente et la conjugaison respectée. Certes, le nom réveillon, devenu pluriel, apparaît de manière plus subliminale à la lecture, mais l’association d’idées reste largement favorisée par le contexte des fêtes de fin d’année.

Bon, puisqu’on ne peut pas rejouer le match, et que les alternatives sont moins heureuses niveau « créa », imaginons qu’un élève de CE2, qui est justement en train d’apprendre les conjugaisons, tombe sur l’affiche. « M’man ya une faute là ! », « Où ça chéri ? », « Ben là !». « Ah ! heu, oui, tu as raison mon cœur, mais heu… c’est une publicité ». Et les « zéro pointé en dictée » de se découvrir une vocation prématurée pour les métiers de la pub…Ceci expliquerait cela…

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