Calembour mon amour

L’année dernière, Monoprix nous avait étonnés (parfois dérangés) avec son « Réveillon nous », qui a fait l’objet d’un précédent billet. Ce Noël, l’enseigne de distrib-chic remet ça avec une déclinaison de différents messages « à calembours ».

Au menu, méli-mélo d’homophones français/anglais. Dans « Noël annonce la couleur », il faut sûrement sous-entendre « cool heure ». Idem pour la petite robe « très hot », qui n’est pas sans rappeller celle que porte la mère Noël. Mention spéciale à « bûche bée » et « sans foie ni oie », vraiment bien trouvés, et sans ambiguité orthographique (ouf!). C’est quand même plus audacieux que le « Jamais un sans deux » que Monop nous avait proposé à l’automne.

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Irrésistiblement, furieusement, méchamment…

Amicalement vôtre, Un éléphant, ca trompe énormément… Certains adverbes sont utilisés dans des titres de séries ou de films, avec tout de même moins de succès que les adjectifs comme Irréversible, Incassable, Intouchables, et – ça marche aussi en anglais – Unstoppable… (vous remarquerez qu’il s’agit surtout d’antonymes).

La tendance, désormais, c’est d’utiliser ces adverbes dans les critiques de films. Vous savez, ces commentaires dithyrambiques que l’on retrouve sur les affiches pour allécher les amateurs du 7e art ou les badauds rêvassant dans le métro.

Ce qui est surprenant c’est cette surenchère, cette course à l’éloge, dans laquelle les adverbes ont une place de choix. C’est à celui qui aura la formule la plus percutante, quitte à être surfaite, voire ridicule, quitte à ce que l’adverbe ne veuille plus rien dire du tout. Car, à l’origine, l’adverbe, du latin adverbium (ad→ à, verbum → verbe) est un « mot qui s’ajoute au verbe », pour préciser, par exemple, la manière dont l’action se déroule (« parler bruyamment », « vivre dangereusement », etc). Or ici, les adverbes qualifient des… adjectifs qui eux-mêmes qualifient… des noms!

 À titre d’exemple, les affiches de deux films qui sortent aujourd’hui sur les écrans :

La délicatesse, « irrésistiblement romantique », cela va sans dire… Et L’Irlandais, « méchamment drôle », quand il n’est pas « furieusement drôle », selon les affiches:

Il me semble que s’en tenir à « romantique » ou « drôle » aurait suffit. Il n’est pas non plus interdit de piocher dans les innombrables synonymes dont regorge la langue française!

Mais l’usage immodéré des adverbes permet de s’économiser ce genre d’efforts.

Dans le même registre, la création d’un néologisme pour qualifier un genre de film. L’Irlandais? Un film « mélancomique » bien sûr ! Verdict en salles ce mercredi …

Dans la famille France Arno, je voudrais France et Arno !

Pour sa nouvelle collection 2011/2012, l’enseigne de chaussure France Arno (groupe Eram) a choisi de revenir aux fondamentaux.

France, c’est la femme, Arno, c’est l’homme. Basta!

Concrètement, la  marque ne chausse plus les bambins, et, niveau originalité, se prend les pieds dans le tapis…

Au passage, le nom « France » dans France Info, Air France, France 2, France Football et même France Gall (soyons fous), véhicule un certain prestige, mais chez un fabricant de chaussures c’est tout de suite désuet, tradi, Geneviève de Fontenay…

Vieille France, quoi !