Pourquoi les féministes se prennent la tête sur l’épithète

Nous sommes en 2012, dans le pays des droits de l’homme et de la femme. L’égalité entre les sexes étant enfin acquise, les féministes s’ennuient ferme. L’une d’entre elles a alors l’idée de sortir un vieux dossier (je pèse mes mots) appelé « règle de proximité ». Et d’ajouter, devant l’assistance médusée : « désormais l’adjectif s’accordera avec le nom le plus proche » !

Ironie mise à part, cette scène est bien réelle. Des associations féministes ont décidé de faire de ce point de grammaire leur nouvelle croisade égalitaire-à-terre. Au point de faire circuler une pétition et d’aller manifester le 6 mars prochain.

Une nouvelle contradiction

Ce n’est pas la première fois que les féministes se mêlent de la langue, qu’elles ont déjà bien pendue. Tout a commencé dans les années 80, avec la féminisation systématique des noms de métiers, donnant lieu, pardonnez l’oxymore, à de belles atrocités, telles que « professeure », « doctoresse » ou « préfète », non encore totalement tranchées.

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