Heu… À quelle condition ? [1]
Et c’est qui qui corrige ? [2]
Remerciements à la papeterie du Monoprix « Rond-Point du Prado » à Marseille (8e).[1] L’orthographe correcte est : Je serai, au futur de l’indicatif, mode de l’affirmation et du réel. À l’inverse, le conditionnel exprime une action incertaine. Écrire Je serais avec un « s » suppose donc une condition implicite. Ex : « Si tu me donnais tout ton argent, je serais toujours là pour toi ». Pas très agréable de recevoir une telle carte postale, pas vrai ? Lorsqu’on ne sait plus s’il faut un « s » ou non à la première personne du singulier et qu’on n’a pas envie de se creuser la tête pour savoir si c’est de l’indicatif ou du conditionnel, il suffit de remplacer « je » par « tu » ou « il ». Dans notre exemple, c’est facile : « il sera toujours là pour toi » (indicatif présent) sonne tout de même mieux que « il serait toujours là pour toi » (conditionnel) !
[2] Moi qui = je, Toi qui = tu, Lui qui = il. À présent, c’est facile de corriger la faute : C’est moi qui écris avec un « s », comme dans j’écris. Si l’on poursuit l’exercice, cela donne c’est toi qui écris, c’est lui qui écrit…, le « t » final étant réservé à la troisième personne du singulier. Il ne vous reste plus qu’à déchiffrer le titre de la chanson de Vanessa Paradis : « Dis-lui toi que je t’aime » !
Il y a plein de coquilles partout !!
Mais pourquoi toujours supposer que c’est une question d’argent?
Et pourquoi pas si tu me disais que tu m’aimes, je serais toujours là pour toi??? 😀
Sans parler des « petit bâteau », « empreinter » et j’en passe sur les 4×3…
Merci de rappeler des règles que l’on oublie d’enseigner efficacement !
Lu encore aujourd’hui : « tour de main » (i.e. habileté, « avec la facilité de l’habitude ») au lieu de « tournemain » (geste rapide, « en un instant »). Horripilant, même si on s’épilait !
P.S. Arnaud : L’origine de « coquille » est cocasse, mais pas forcément dicible ici.
P.P.S. C’est où qu’on vote ?
@SPQR : dans la même phrase, mettre « toujours » et « si » n’est pas cohérent. Toujours est inconditionnel ! Ce n’est pas une question d’argent.
1) Effectivement, « toujours » et le conditionnel ne font pas bon ménage. Je ne l’avais pas vu sous cet angle.
2) Merci, je comptais justement faire un orthotweet sur la confusion « tout de main »/ »tournemain » !
3) Je connais aussi l’histoire cocasse de « coquille » mais cela relève sans doute de la légende urbaine : http://www.projet-voltaire.fr/blog/origines/lorigine-de-ces-fameuses-expressions-faire-une-coquille.
4) On vote en cliquant ici : http://www.golden-blog-awards.fr/blogs/la-plume-a-poil.html, tous les jours jusqu’au 22 octobre 😉 Merci !
Pas d’accord sur le caractère inconditionnel de toujours : « si tu m’aides aujourd’hui, je ne l’oublierai jamais »… ou « je m’en souviendrai toujours »!!! Expliquez-moi en quoi c’est incohérent de dire cela? Cela me semble clair, une condition est posée, et si cette condition est remplie, c’est alors seulement à ce moment là que le le caractère inconditionnel du « toujours » prend effet, mais pas avant!!!
En effet SPQR (syndicat de la presse quotidienne régionale ?), dans ces dernières phrases cela semble correct. Mais c’est parce que « toujours » prend un sens dérivé, « à partir de maintenant ».
Pour moi l’amour est « de toujours à toujours », donc dans le 2e commentaire cela me choquait plus.
Néanmoins si on peut éviter cette juxtaposition c’est mieux, et évite d’affaiblir le sens de cet adverbe.
Un double exemple d’affaiblissement : « très » et « trop ». « très » signifie « le plus », originellement : « très beau » = « le plus beau ». Maintenant le langage courant est de dire « trop beau » pour signifier « remarquablement beau ». Par quoi va-t-on pouvoir remplacer ces deux mots qui étaient les extrèmes ?
M.