Bernard Bourée, Viticulteur

Notre patronyme oriente-t-il, plus ou moins consciemment, notre destinée ?

Ceci expliquerait pourquoi Pierre Bourée (le père de Bernard) décida, à la fin du XIXe siècle, de reprendre un commerce de vin et de lui donner son nom.

Comble de l’ironie, il choisit de planter sa vigne au lieu-dit « la Justice », situé en bordure est de la D 974 (Dijon-Lyon).

Certes, à l’époque, l’adjectif argotique « bourré » n’est peut-être pas encore entré dans le langage populaire. Il n’en demeure pas moins que, de notre point de vue, Bernard Bourée est un aptonyme, c’est-à-dire un patronyme dont le sens est lié à l’activité de celui qui le porte. L’aptonymie peut aussi porter sur les caractéristiques physiques ou morales d’une personne. Dans tous les cas, on pourra dire qu’elle « porte bien son nom » !

Le fait que les deux mots – ici Bourée et bourré – n’aient pas la même orthographe n’est pas gênant. Ce qui compte, c’est qu’un rapprochement puisse être spontanément établi, même s’il n’est que phonétique.

Et si notre viticulteur s’était appelé Bernard Sobre ?  Alors, ce serait un contraptonyme !

Et vous, connaissez-vous d’autres exemples d’aptonymes et de contraptonymes?

3 responses

  1. Heu… je ne vois pas bien le rapport. Un viticulteur est une personne qui cultive la vigne. Ce sont généralement des gens passionnés et entièrement dévoués à leur travail. S’ils apprécient le vin, ce n’est pas pour autant qu’ils en boivent des litres au point d’être rond comme la Pologne. Mais peut-être que je me fais une fausse image du viticulteur.

  2. Si, si je vous assure, il y a bien un rapport !
    Si M. Bourée avait produit du jus de raisin, son patronyme serait passé inaperçu.
    Mais il se trouve qu’il produit du vin, qui est, jusqu’à preuve du contraire, une boisson alcoolique !
    Le rapprochement entre l’adjectif « bourré » et la production de vin suffit à produire un aptonyme. Ce qui ne veut pas dire que M. Bourée le soit effectivement… Et loin de moi l’idée de faire passer les viticulteurs pour des ivrognes !
    Il est vrai que si M. Bourée s’appelait M. Vin ou encore M. Raisin, l’aptonymie serait parfaite et sans équivoque, mais prêterait beaucoup moins à sourire.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :