Entendu hier sur BFM TV : « La sécheresse aux Etats-Unis, du jamais vu depuis 1956 ».
Cette phrase relève, de mon point de vue, de l’antithèse. En effet, comment peut-on dire qu’un phénomène n’a existé en aucun temps tout en datant sa dernière apparition ?
Si le phénomène est nouveau, là on peut affirmer que c’est une première, qu’il est sans précédent, que c’est du jamais vu. Point final.
S’il s’est déjà produit, mais rarement ou il y a longtemps, on s’exclamera : « on n’avait pas vu ça depuis 1956 ! ». Ici, jamais n’a pas lieu d’être !
Malheureusement, les médias n’hésitent pas à sacrifier sur l’autel du sensationnel la logique de la langue.
Bonjour Madame,
Effectivement, trop de choses sont déformées, mal interprétées ou encore oubliées par les journalistes. Mais ce sont des journalistes, non des scientifiques.
Un journaliste va décrire l’évènement avec moult adjectifs et superlatifs afin de « pimenter » son discours et de rendre attractif ses paroles afin de captiver le spectateur ou télé-spectateur.
Un scientifique aurait simplement dit la vérité des faits sans ajouter le « piment » attendu.
Peut-on blâmer les journalistes de ne pas employer les bons mots alors que ceux-ci ne sont pas des spécialistes ?
Pour ma part, je pense qu’un journaliste est surtout là pour nous relayer une information qui s’approche de la vérité. Ensuite, il faudrait tout un tas de personnes pour le côté scientifique, littéraire, historique et bien d’autres sujets. Hors, ils ne sont pas formés pour ça.
Des erreurs peuvent donc apparaître dans leurs propos et seul les personnes adaptées au sujet peuvent les discerner.
La télévision permet de manipuler l’opinion publique. A nous d’en extraire que l’essentiel et le vrai.
Voilà voilà.
Cordialement,
Un lecteur qui vous lit.
À monsieur le lecteur (un journaliste peut-être ?). Vous avez raison, les journalistes ne sont pas des experts, des spécialistes. Ils ont parfois la lourde tâche de vulgariser un discours pointu et plein de nuances. Cela dit, ce sont avant tout des personnes très proches de l’écriture. Une maîtrise de la langue est essentiel pour communiquer correctement. Dans ce billet, je ne vois rien qui se rapproche de la technique ou de l’expertise. C’est juste du bon sens et une réflexion sur l’emploi judicieux des mots et une petite critique vis-à-vis des médias.